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Lettre de l’Archevêque de Valencia au Père salaverri

Muchas gracias par todo 10 que me ha enviado con respecta a las últimas publicaciones sobre Faustino, y también el libra sobre la biografía:
«Héloïse», esa joven fallecida hace un año, a sus 25 años.

Le agradezco todo l0 que hace para que todos, especialmente los
jóvenes, tengan modelos de santidad y de seguimiento a Nuestro Señor
Jesucristo.

Considero que es una gracia tenerle a Vd. aquí, entre nosotras, y saber
cómo trabaja y gasta su vida por hacer posible que haya muchos jóvenes que se encuentren con Jesucristo, y vivan el amor del Señor en medio de la Iglesia y transmitiendo esa adhesión al Señor a todos los hombres.

Le agradezco la hoja de Faustino número 28. Yo creo que es muy
interesante y dice cuestiones muy importantes.

Sabe que estoy siempre a su disposición para todo l0 que necesite.

Con gran afecto y mi bendición

+ Carlos, Arzobispo ; Valencia

Voir la version originale

 

Carlos Osoro

Un an de vie avec les MEP dans un dispensaire de brousse

J’ouvre les portes du dispensaire et son visage souriant m’accueille. Sa présence est tellement discrète en ce lieu, et pourtant, elle l’imprègne. Héloïse.

A mon arrivée en novembre 2015, le père Bertrand m’a tendu un petit livre et m’a dit avec son accent du Sud-Ouest “Tiens, tu peux lire ce livre qui a été écrit sur Héloïse”. Premier contact, avec celle qui va accompagner mon année de volontariat.

Session de formation MEP en mai 2015, dans la petite pièce où nous reçoit la psychologue pour un entretien avant les missions de longue durée, à la question qu’elle me pose doucement “Est-ce qu’il y a des choses qui te font peur dans ta future mission ? Des faiblesses ?”, je réponds directement “la mort”. Les visages de mes patients de Bar-le-Duc, dont les fins de vie ont été plus ou moins longues ou difficiles sont encore bien et douloureusement présentes à mon esprit. Celui de mes grands-parents aussi. Et je sais qu’à Madagascar j’y serai confrontée, régulièrement.

Et voilà qu’à peine arrivée, je rencontre Héloïse, fille de cousins du père Bertrand, morte à 25 ans, le 31 octobre 2010, d’un lymphome.

Héloïse correspond à tout ce qui m’aurait révoltée en France, pays où la médecine scientifique et technique peut tant et ne cesse de progresser : à 17 ans, alors qu’elle va passer son baccalauréat, les premiers symptômes de la maladie apparaissent et les traitements qu’elle va recevoir l’empêchent de passer son bac. Finalement, après 8 ans de traitements, rémissions, rechutes, elle s’éteint. Quelle lumière peut m’apporter cette jeune fille qui représente pour moi, en tant que médecin, l’échec de la mort due à la maladie ? Le témoignage de “la joie et la croix”. Celui de la maladie offerte. De la vie, vécue.

Ses parents, après avoir fondé une association à son nom, ont financé la construction du dispensaire de Tsarahasina sur la suggestion du père Bertrand.

Souvent je l’oublie un peu, lorsque je suis submergée par le flot de consultations ou par leur difficulté. Et pourtant, justement lorsque je suis submergée, elle refait surface. Elle ne s’impose pas non, elle s’offre, elle se propose discrètement.

Ainsi, lors des biberons parfois tellement difficiles de nos petits dénutris ou lorsque la difficulté des situations me dépasse, je me tourne vers elle. Je lui confie mes patients, mes doutes, mes difficultés. Et elle les accompagne doucement. Elle qui voit défiler le flot des malades accompagnés de leur famille, qui attendent devant la salle de consultations, assis sur leur chaise ou couchés sur la natte de raffia. Elle qui voit arriver les charettes à zébus. Et elle qui les voit repartir. Elle qui voit les biberons donnés. Elle qui accueille les femmes enceintes venues pour leurs consultations pré-natales. Elle qui a veillé avec nous, quelque instants, le petit corps de Hendrix, enveloppé dans un lamba et déposé juste à ses pieds, lui qui venait de la rejoindre. Comme elle a accompagné du regard certains patients qui repartent guéris ou avec un pronostic sombre. Ce n’est pas elle qui me l’a suggéré, mais j’apprends à lui demander l’impossible, lorsque les limites techniques de mes compétences ou mes propres limites physiques sont atteintes. Elle m’apprend à offrir, à abandonner la mort de mes patients, ceux qui ne reviennent pas et pour qui je m’inquiète, ceux que je réussis à guérir ou à suivre…

Je ne sais pas si Héloïse s’est parfois posé la question du “pourquoi ?”, “pourquoi moi ?”, “pourquoi la maladie ?”. Je pourrais également me poser ce genre de question “pourquoi ?”, “pourquoi moi ?”, “pourquoi la mission ?”, “pourquoi soigner des gens qui ne voient pas que parfois je leur sauve la vie ? Qui ne disent jamais merci ? Qui me sont totalement étrangers ?”. Je ne me pose pas ces questions car pour moi la mission était une évidence. En tous cas, je sais que nos réponses se rejoignent. Car ce qu’elle a vécu et ce que je vis ici ne trouvent de signification que dans l’abandon, parce que toutes les deux, nous sommes dépassées par ce qui nous arrive.

témoignage d’un médecin

Tsarahasina – Madagascar

 

Medecin Mep Heloise

Vive Jésus!

Grâce à Dieu, je suis heureuse. Je m’appelle Nisha Suman Choranth. Mon village s’appelle Pakariya, dans le District de Charca (Jharkhand – India). Je suis l’aînée de la famille, j’ai une sœur plus jeune. J’ai étudié à l’Ecole Nazerth Vidya Nikentan où j’ai fait le jardin d’enfants, l’école primaire et le collège. Ensuite je suis venue au Foyer Adèle, à Ranchi en Juin 2012 pour les études «  intermediate »(lycée). C’était la première fois que je venais Ranchi. Ce fut une expérience toute nouvelle. Vivre avec beaucoup d’autres filles venant de différents villages et d’Etats. Ce ne fut pas facile pour moi. Au début ce fut très dur. Maintenant je comprends que même si nous sommes toutes Indiennes, nous avons des cultures différentes, des langues différentes, une éducation différente. Ma famille me manquait beaucoup.

L’année dernière j’ai eu la possibilité de commencer des cours nouveaux, ici au foyer: anglais, hindi, musique, couture, broderie, formation humaine et beaucoup de choses pratiques…

Ici, vraiment nous avons beaucoup de possibilités : nous avons de l’eau, de la lumière, un lit…et une nourriture régulière. Chez moi, il n’y a ni eau, ni lumière, ni lit…aucune possibilité d’étudier.

Ma vie a beaucoup changé. Je suis très reconnaissante. Parfois je me dispute avec mes compagnes mais je pense que c’est normal. J’essaie de comprendre les autres et moi-même.

Cette année, j’ai été admise au Collège des Ursulines pour faire « intermediate » (lycée). Une nouvelle expérience magnifique. Je dois aller à l’école en « Auto » (transport public), c’est la première fois de ma vie. Je suis toujours allée à pied à l’école dans mon village.

C’est dur d’étudier, c’est difficile, mais je suis très heureuse de cette possibilité.

Ma famille me manque toujours, mais ils sont aussi très heureux parce qu’ils savent que c’est une occasion merveilleuse pour moi et mon avenir.

Dieu soit béni ! Vive Jésus !

Nisha Suman Choranth

Inde

Nisha

Je suis Nish Theresa-Dungdung. Je suis née le 3 septembre 1997 à Simdega dans l’Etat du Jharkhand. Nous sommes 8 dans la famille. Je suis la fille aînée. J’ai 2 frères et 2 soeurs. Je travaillais dur dans les champs. Quand je suis née, mes parents étaient très heureux. Mais lorsque mon oncle s’est marié il a causé beaucoup de soucis à ma mère. Elle les écoutait, après un certain temps ils se sont séparés. Toutefois ma tante ne parle pas à ma mère. Ma mère prie pour elle. Cet événement a rendu la foi en Jésus Christ de ma mère très forte. Nous sommes heureux en famille et ma mère souhaite que nous ayons de bons comportements. Elle veut donner une bonne éducation à ses enfants. C’est pourquoi elle m’a envoyée à Ranchi pour étudier et je suis ici à “Adele House ». J’essaie de faire de mon mieux dans mes études. Merci beaucoup.

Nish theresa dungdung

Inde

Temoignage

Je m’appelle Reena Kullu, je suis née le 14 décembre 1996 dans l’Etat d’Orissa. Nous sommes six. Je désirais aller à l’école mais j’y allais irrégulièrement pour des raisons financières. Mon village est très loin de l’école. J’avais du mal étudier, même si je faisais des efforts rien ne restait dans ma tête, alors j’étais très triste. En allant à l’école à bicyclette, avec une autre fille nous avons eu un accident. A cause de cet accident, je ne voulais plus aller à l’école. Et me voici à « Adele House ». Ici j’ai des méthodes différentes, des professeurs qui s’intéressent à nous. Ici je pense que je peux améliorer mon niveau. Ma santé est bonne et j’ai des amis. J’ai de la chance d’être ici et avec les Sœurs Marianistes. Elles sont chaleureuses et je peux étudier gratuitement. Je les remercie de m’aider ainsi. Dieu me donne tout au bon moment. Merci infiniment.

Reena Kullu

Inde

Temoignage

Je m’appelle Anjana Lakra, je suis née le 14 décembre 1992 dans l’Etat d’Orissa. Je suis d’une grande famille : nous sommes 14. Je suis née le 14 décembre 1992. Je suis allée à l’école à 5 ans mais je ne travaillais pas bien à l’école et surtout je n’allais pas à l’école tous les jours. Pourtant j’aurais aimé étudier, je devais travailler dans les champs ou à la cuisine pour aider ma famille. Ici, à « Adele House » je suis heureuse de vivre et de recommencer mes études. Ici j’apprécie beaucoup de vivre. Je me fais du souci pour mes parents qui travaillent beaucoup, je suis préoccupée de leur santé. Je pourrai les aider, mes études terminées. Ici, les Sœurs et les professeurs prennent soin de nous. Ici j’apprécie l’amitié. Je remercie tous ceux qui aident à payer ma pension et mes études.
Oui, vraiment, merci beaucoup.

Anjana Lakra

Inde

Temoignage
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